Les négociations autour du télétravail se sont déroulées du 23 janvier à ce matin, 11 mars 2024.
3 modalités différentes de télétravail : des jours fixes, des jours flexibles, des jours exceptionnels.
Le télétravail fixe :
- 1 jour par semaine ;
- Repositionnable d’un commun accord entre manager et collaborateur ou sur demande du manager pour des impératifs de service, ou lorsque vous êtes en formation ou en déplacement ;
- Également repositionnable lorsque le télétravail correspond à une absence du type jour férié ou jour de congé. Attention, petite subtilité, si vous prenez votre semaine complète en congés, le jour de télétravail n’est pas reportable.
Le télétravail flexible : il s’agit d’un compteur de 11 jours par an, proratisé à votre temps de présence dans l’entreprise, dont vous pouvez disposer comme bon vous semble, en informant votre manager 48h à l’avance ;
Le télétravail exceptionnel : principe élargit par rapport à l’accord actuel avec la possibilité pour un manager d’accepter en direct du télétravail pour l’un de ses collaborateurs, sans validation par la Direction. Exemple concret : lors de la grève des taxis ou des agriculteurs, la Direction a refusé de généraliser le télétravail exceptionnel, car seule une partie des collaborateurs était impactée. Avec cette clause, un collaborateur impacté demande à son manager et celui-ci peut valider en direct.
Une nouveauté également concerne les proches-aidants : il est précisé dans l’accord télétravail que des modalités particulières seront données aux personnes concernées. C’est un plus, même si la négociation est encore en cours sur ce point.
En cas de signature, l’application de cet accord se ferait à la rentrée scolaire de septembre.
Les actions de la CFE-CGC depuis le début de la négociation :
- Nombreuses contre-propositions, particulièrement sur le nombre de jours de télétravail ;
- Sollicitations des collaborateurs pour mesurer concrètement les impacts d'un retour à 1 jour de télétravail ;
- Courrier à M. Saadé en date du 02 février, pour lui remonter, sans filtre, l'impact de sa décision ;
- Demandes d’ouverture d’autres négociations pour prendre en compte les situations particulières des aidants familiaux et des seniors, avec des aménagements potentiels des horaires de travail et ajouts de jours de télétravail dans ces accords.
Notre travail a porté ses fruits, souvenez-vous, la première proposition de la Direction fin janvier était de 45 jours secs de télétravail et une date d’application très rapide.
Que penser de cet accord ?
Nous le savions tous depuis le début, la proposition finale de la Direction serait moins-disante que l’accord actuel, puisqu’il y avait un objectif assumé de la Direction de revenir à 1 jour de télétravail.
La CFE-CGC le regrette parce que l’accord actuel qui fonctionne bien, nous avait demandé 3 années de négociation et d’expérimentation, qu’on l’a déconstruit en quelques mois et qu’on ne voit toujours pas en quoi un retour de 2 jours à 1 jour par semaine de télétravail répondrait aux besoins exprimés :
- De nécessaire proximité des individus pour maintenir et favoriser le lien entre les salariés ;
- D'impact de l'IA sur nos métiers.
Rien n’a d’ailleurs été démontré par la Direction sur ces sujets-là.
Malheureusement, de nombreuses entreprises sont en train de revenir sur le télétravail. Et si l’on compare de façon brute l’accord qui nous est proposé avec ce qui se fait ailleurs ou ce qui en train de se dessiner ailleurs, cet accord est mieux disant que bon nombre de futurs accords de TT.
Que se passerait-il si nous décidions, si vous décidiez de ne pas signer ce nouvel accord ?
La Direction irait probablement à la dénonciation de l’accord. Vous le savez déjà, il y a une période maximale de 15 mois durant laquelle l’accord actuel continuerait de s’appliquer. Il y aurait sans doute un durcissement de la part de la Direction pour restreindre au maximum le télétravail. Et après les 15 mois, la Direction pourrait imposer ses conditions de télétravail, si elle décide d’en mettre, au maximum 1 jour, sans contrepartie ou mesure de souplesse, et à travers une charte.
Une charte est bien plus pénalisante pour les collaborateurs qu’un accord : aucune consultation des organisations syndicales, quoique vous pensiez de notre travail, et aucune protection juridique. La Direction décide et applique, sans consultation, sans délai.
Un lien vers un sondage va vous être envoyé en même temps que la version écrite de cette communication vidéo. Le sondage se fait sur un serveur externe à la CMA CGM, sur Google Forms. Pour éviter que les gens ne votent plusieurs fois, il faudra s’enregistrer. Aucune adresse mail ne sera conservée à l’issue de ce sondage. Nous partagerons anonymement les résultats avec les autres organisations syndicales et aussi lors d’une prochaine communication à l’ensemble des collaborateurs.
Merci de voter pour nous donner la position que vous souhaitez nous voir défendre.
Lien vers le sondage (accès direct en cliquant sur la communication) :